Bruxelles, 13 décembre.  La Fondation Roi Baudouin (FRB) a organisé une conférence autours des résultats d’une étude inédite réalisée par Anne-Catherine Guio (LISER) et Frank Vandenbroucke (Université d’Amsterdam) sur la déprivation matérielle des enfants en Belgique.

Cette étude se base sur une analyse plus large financée par Eurostat dans le cadre du réseau européen Net-SILC3 (coordonné par le LISER) qui avait pour but d’analyser les facteurs qui expliquent la déprivation des enfants dans les différents pays européens (voir A-C Guio, E. Marlier, F.Vandenbroucke et P. Verbunt, à paraître).

Utilisant la même méthode au niveau belge, A-C Guio et F.Vandenbroucke se sont penchés sur les différences entre la Belgique et les pays voisins, mais aussi sur les spécificités des Régions belges (la Wallonie, la Flandre et Bruxelles). Quels enseignements tirer de cette analyse pour une politique ambitieuse en matière de lutte contre la pauvreté des enfants au niveau belge ? Les auteurs formulent un certain nombre de recommandations qui couvrent de nombreux domaines de compétences et nécessitent une vision politique large, soutenue par l’ensemble des gouvernements et coordonnée avec le niveau local. Ces recommandations ont été présentées aux décideurs, acteurs et experts  concernés par cette problématique dans les trois Régions du pays, ainsi qu’à la presse.

Leur recommandation générale est d’appeler les responsables politiques à travailler sur un MASTER PLAN ambitieux, basé sur une évaluation approfondie des politiques existantes, et ce à tous les niveaux (fédéral et régional). Les auteurs ont alors présenté les politiques qu’ils estiment nécessaires dans différents domaines cruciaux (revenu, logement, école, garde d’enfants, culture, action locale…) afin d’éviter que les effets délétères de la pauvreté des enfants n’aient des conséquences à long-terme sur ces enfants une fois devenus adultes.