Vendredi 28 février, la Chambre des salariés, le Centre pour l’Egalité de Traitement, le CID | Fraen an Gender, la Plateforme Journée Internationale des Femmes et l’Université de Luxembourg ont organisé la conférence « La propreté à quel prix ? Le nettoyage : un métier non-valorisé ».

Cette conférence, en mêlant témoignages et données statistiques, a permis de faire prendre conscience au public de la réalité des conditions de travail des salarié·e·s du secteur du nettoyage au Luxembourg.

Le LISER a participé à cet événement en présentant les principaux résultats d’une étude statistique sur le secteur du nettoyage au Luxembourg. Cette étude, réalisée par Laetitia Hauret et Blandine Lejealle, s’appuie sur les données de l’Inspection Générale de la Sécurité Sociale et de l’enquête Conditions de Travail et Qualité de Vie au Travail (Ministère de la Sécurité Sociale et LISER). L’étude souligne la forte croissance de ce secteur, au cours de la dernière décennie, et dresse le portrait des salarié·e·s du secteur et de leurs conditions de travail. Ce secteur où les femmes sont largement majoritaires et les salarié·e·s de nationalité portugaise surreprésenté·e·s se démarque, des autres secteurs, par une plus grande précarité des contrats de travail (des contrats à durée déterminée plus fréquents et plus courts), par un travail à temps partiel plus souvent subi et un plus faible salaire horaire. Les conditions de travail dans le secteur sont marquées par la pénibilité et l’exposition aux troubles musculosquelettiques. Les salarié·e·s du secteur disposent, également, de moins d’autonomie, de soutien professionnel et de perspectives de carrière que les autres salarié·e·s. Enfin, l’étude montre que les salarié·e·s du nettoyage ont un plus faible niveau de satisfaction vis-à-vis de leur travail et de la vie en général.