L'évaluation des politiques publiques consiste à évaluer l'effet des programmes publics sur les résultats socio-économiques des participants dans les domaines du travail, de l'éducation, de la santé, de la famille et des politiques socio-économiques. Pour extraire les effets causaux, elle s'appuie sur des méthodes contrefactuelles qui comparent les groupes traités et non traités tout en tenant compte des facteurs de confusion.
Le département évalue l’impact des programmes socio-économiques dans divers domaines, notamment le travail, l’éducation, la famille, la santé, la mobilité et le logement. Grâce à des études scientifiques rigoureuses sur les effets des politiques publiques, il formule des recommandations fondées sur des données probantes issues d’analyses coûts-bénéfices. L’objectif est d’aider les décideurs politiques à remédier aux défaillances du marché et des politiques, à améliorer le bien-être dans la société et à élaborer des réponses efficaces aux défis complexes et évolutifs de la société contemporaine.
L’un des principaux défis de l’évaluation des politiques publiques est d’identifier des effets de causalité plutôt que de simples corrélations. Les politiques publiques ciblent souvent des individus présentant des caractéristiques spécifiques, ce qui complique l’évaluation de leur impact quand on compare les résultats des participants et des non-participants, ces groupes pouvant différer fondamentalement. De même, l’analyse des résultats des participants avant et après une intervention peut être trompeuse, car les évolutions observées peuvent être dues à des facteurs externes indépendants de la politique mise en œuvre.
Les essais contrôlés randomisés (ECR) sont considérés comme la référence en matière de causalité. Dans le cadre de programmes pilotes, les participants sont répartis de manière aléatoire en groupes de traitement et de contrôle. La répartition aléatoire garantit que, pour des groupes suffisamment larges, les différences observées dans les résultats moyens peuvent être attribuées à l’intervention, les groupes étant statistiquement équivalents à l’exception du traitement.
Lorsque les ECR ne sont pas réalisables, des méthodes non expérimentales sont utilisées pour approcher d’une répartition aléatoire. Celles-ci incluent les expériences naturelles, les quasi-expériences et les études observationnelles. Dans ces cas, les chercheurs construisent des groupes de traitement et de contrôle comparables en contrôlant d’autres facteurs parasites susceptibles d’influencer les résultats. Des techniques microéconométriques sont appliquées, notamment des méthodes basées sur les caractéristiques observables, telles que les estimateurs par appariement, ainsi que des méthodes traitant les différences inobservables, telles que la méthode des doubles différences, la régression sur discontinuité, les variables instrumentales ou la méthode du contrôle synthétique.
En adoptant ces méthodologies rigoureuses, l’évaluation des programmes fournit aux décideurs des analyses fiables et fondées sur des données probantes, leur permettant de prendre des décisions éclairées et d’allouer efficacement les ressources publiques afin d’atteindre les objectifs sociaux et économiques visés.