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07 Mar 19 | News

Les seniors luxembourgeois bougent-ils assez ?

L’enquête SHARE menée par le LISER tendrait à prouver qu’ils sont effectivement actifs

La sédentarité, ou le manque d’activité physique, est considérée comme le quatrième facteur de risque de mortalité au niveau mondial (source : Organisation Mondiale de la Santé - OMS). C’est pourquoi la réduction de 10% du niveau de sédentarité d’ici 2025 a été inscrite parmi les cibles à atteindre dans le Plan d’action mondial de l’OMS pour la lutte contre les maladies non transmissibles 2013-2020. Ainsi, l’OMS recommande aux adultes de 18 ans et plus de pratiquer « au cours de la semaine, 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité modérée ou au moins 75 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue, ou une combinaison équivalente d’activité d’intensité modérée et soutenue ». En effet, pratiquer une activité physique est bénéfique à tout âge, et permet non seulement de réduire le risque des maladies cardiovasculaires ou de certains cancers, mais aussi de réduire le risque de détérioration de la fonction cognitive chez les seniors.

Au Luxembourg, l’enquête SHARE, menée par le Luxembourg Institute of Socio-Economic Research (LISER) auprès de personnes âgées de 50 ans et plus, permet de disposer d’informations concernant la pratique de l’activité physique.

Trois intensités d’activité physique peuvent être ainsi identifiées à travers l’enquête :

  • L’activité physique d’intensité soutenue est mesurée par la pratique, au moins une fois par semaine, d’activités exigeant un effort physique important telles que le sport, les travaux domestiques lourds ou encore un travail professionnel qui demande un effort physique.
  • L’activité physique d’intensité modérée se caractérise par le fait de pratiquer, au moins une fois par semaine, des activités exigeant des efforts physiques modérés comme jardiner, nettoyer sa voiture ou se promener.
  • Enfin, l’activité physique d’intensité faible qui se définit par le fait de pratiquer une telle activité une à trois fois par mois, ou de ne pratiquer aucune ou presque aucune activité physique.

En 2015, près de la moitié des résidents luxembourgeois de 50 ans et plus pratiquent une activité physique de manière soutenue au moins une fois par semaine. Le Luxembourg se place d’ailleurs en milieu de classement parmi les pays participant à SHARE, derrière les pays nordiques comme le Danemark (61%) et la Suède (59%), et devant les pays méditerranéens comme l’Espagne (37%), le Portugal (36%) et l’Italie (35%).

La pratique de l’activité physique diffère selon le genre et diminue avec l’âge :

  • les hommes sont en effet plus nombreux que les femmes à pratiquer une activité physique soutenue au moins une fois par semaine (54% contre 45% au Luxembourg);
  • 64% des hommes de 50 à 59 ans résidant au Luxembourg pratiquent une activité physique soutenue contre 38% de ceux âgés de 70 ans et plus. Chez les femmes, cette diminution est encore plus marquée.


Plus de détails sont consultables sur l’indicateur  « Activité physique des 50 ans et plus (enquête SHARE 2015) ».
D’autres indicateurs clefs peuvent être consultés sur le site des indicateurs socio-économiques du LISER à l’adresse : http://www.liser.lu/ise


Nathalie LORENTZ
Département ‘Conditions de Vie’

Proportion de personnes de 50 ans et plus selon leur niveau de pratique d’activité physique parmi les pays participant à l’enquête SHARE en 2015 (vague 6)

Champ : Résidents du Luxembourg âgés de 50 ans et plus
Source : Enquête SHARE, vague 6, 2015, calculs LISER