Une enquête nommée « TrajeLux » (Travail, Trajets et Trajectoires vers le Luxembourg) débutera à la mi-octobre 2017. Initiée par l’Université de Strasbourg (France), le laboratoire SAGE (Unité de recherche mixte 7363, Sociétés, Acteurs et Gouvernement en Europe) du CNRS (France), le LISER (Luxembourg Institute of Socio-Economic Research) et la MISHA (Maison Interuniversitaire des Sciences de l’Homme-Alsace), l’enquête s’intéresse aux relations entre les trois grands types de mobilités des frontaliers de France travaillant au Luxembourg : mobilité quotidienne (navette domicile/travail), mobilité résidentielle (déménagements), et mobilité professionnelle (évolution individuelle de l’activité professionnelle). Elle s’inscrit dans un projet de coopération entre chercheurs strasbourgeois et luxembourgeois nommé « 3M », financé par l’« IDEX attractivité » de l’Université de Strasbourg dans lequel l’enquête « TrajeLux » est l’élément central de cette recherche.

Ainsi, différentes sources statistiques ont montré la croissance importante de l’effectif des travailleurs transfrontaliers provenant des Etats voisins de la Grande Région. Les frontaliers français sont les plus nombreux. Depuis l’ouverture du marché de main-d’oeuvre grand-ducal, le nombre de frontaliers français travaillant au Luxembourg passe de 2112 à 70013 personnes entre 1968 et 2013 (source : INSEE). Ils représentent actuellement 23% de l’emploi intérieur salarié luxembourgeois, ou encore 50% des frontaliers travaillant au Luxembourg (source : STATEC).

Pour l’essentiel, les frontaliers français résident dans les agglomérations urbaines frontalières, telles que celle de Thionville ou de Longwy. Cependant, ces dernières années, ils sont de plus en plus dispersés sur les territoires éloignés de Moselle, Meurthe-et-Moselle, ou de Meuse. Ces derniers sont moins étudiés et seront le principal terrain de l’enquête. Jianyu Chen, doctorant de l’université de Strasbourg, sera présent dans certaines gares SNCF de ces trois départements de sorte à constituer un échantillon suffisamment important de personnes à interroger pour comprendre la situation actuelle de ces salariés. Pour vous contacter, il distribuera des flyers vous permettant d’accéder au site en ligne de l’enquête.